Paris est connu pour ses paillettes, avec un jeu qui se doit d’être beau, entre attaquants et magiciens brésiliens. Néanmoins, de l’autre côté du terrain, nous avons souvent eu du mal à rester de marbre face aux bourdes énormes de nos gardiens.
Certains comme Revault ou Apoula sont même encore dans nos mémoires. C’est encore vrai depuis l’arrivée de QSI, puisque le poste de gardien de but a souvent déçu à l’instar d’Areola ou de Trapp.
Pour autant, nous avons connu quelques très bons gardiens, dont un qui était sûrement le meilleur du Monde pendant plusieurs années… Voici notre top 5 des meilleurs gardiens passés par Paris.
Avant de commencer, précisons qu’il ne s’agit pas d’un classement des gardiens ayant encaissé le moins de buts, qu’il est totalement subjectif et que tout supporter parisien a sûrement un ordre de préférence différent.
Sommaire
5 – Lionel Létizi
International en équipe de France lors de son arrivée au PSG, Lionel Létizi est resté pendant 6 ans au club. De 2000 à 2006, il a gardé les cages parisiennes pendant 196 matchs. Il est recruter cher pour l’époque (environ 40 millions de francs) et pourtant, beaucoup se demandent s’il vient pour faire la doublure de Casagrande ou être titulaire. Ancien nantais, Casagrande est loin d’être irréprochable et Létizi finit par s’imposer rapidement comme le meilleur gardien de but de l’équipe.
Plus tard, Létizi retrouve une nouvelle situation où la détermination du numéro 1 est compliquée. Son concurrent et ami, Alonzo, est très apprécié des supporters et ses prestations convaincantes lui vaudront de jouer par intermittence.
Létizi était un gardien vif sur sa ligne. Travailleur de l’ombre, il fait le job sans être exceptionnel. Tous les supporters se rappellent son tic préféré et difficile pour notre tension : commencer à sortir sur chaque corner pour finalement s’arrêter en mi chemin…
Parmi tous les gardiens que nous avons eus, il fait partie des bons souvenirs. Il quitte le club en 2006 pour laisser place au futur grand Landreau… qui se révélera être une énième déception au poste de gardien de but.
4 – Salvatore Sirigu
Quand les Qataris arrivent au PSG, Paris a déjà recruté le futur numéro 1 au poste en la personne de Nicolas Douchez. Il sort d’une excellente saison au Stade Rennais et semble être à l’apogée de sa carrière.
Mais, les nouveaux dirigeants veulent un autre gardien de haut niveau. Salvatore arrive et prend la place de numéro un dès le début, un choix facile pour le coach puisque Douchez débute la saison par une blessure. C’est le début de 6 années au PSG et de 190 matchs.
Élégant à la ville comme sur le terrain, Sirigu réussit à vite se faire aimer des supporters parisiens. Sobre et efficace, il respecte le maillot du PSG et alors que Paris tombe dans la starisation, il demeure authentique.
Sur le terrain, Sirigu est bon. Il commet peu d’erreurs, se montre sûr sur sa ligne. Pourtant, Laurent Blanc décide en 2015 de recruter l’Allemand Trapp, qui est censé être un as ballon au pied et un fantastique gardien. Convaincant personne, Trapp affiche une bonne mentalité, mais Sirigu manque à tous les Parisiens qui scandent souvent son nom au Parc.
Contrairement à ce que l’on pensait, Sirigu reste deuxième gardien et finit même troisième gardien quand Emery arrive, puisqu’Areola revient de prêt et possède une réputation de futur grand (encore une fois, Sirigu aura été bien meilleur gardien parisien que le supposé crack…).
Finalement, Sirigu part en Espagne en prêt en 2016, puis s’impose comme gardien titulaire au Torino la saison suivante.
Avec le PSG, il remporte 4 championnats, 1 Coupe de la Ligue et 1 Coupe de France. Il est également remplaçant sur 3 autres finales.
3 – Dominique Baratelli
Baratelli est le premier gardien « marquant » de l’histoire du Paris Saint Germain. Après plusieurs années à Ajaccio, il précède d’un an son coéquipier M’Pelé en passant de la Corse au PSG. Il y joue de 1978 à 1985, et se retrouve présent dans les cages parisiennes pendant 281 matchs.
Il est un acteur majeur des deux premiers titres de l’histoire du club, avec deux victoires en Coupe de France en 1982 et 1983. Il termine sa carrière au PSG à plus de 38 ans. Son âge et quelques performances décevantes l’ont poussé sur le banc lors de sa dernière saison.
Baratelli reste cependant un très bon souvenir. Sur un plan personnel, il fait partie des gardiens ayant joué le plus de matchs en Division 1 avec 593 matchs.
2 – Joël Bats
Le temps change les impressions. Si vous devez à un fan de foot né dans les années 1990 des infos sur Bats, il dira sûrement que c’est un ancien gardien de l’équipe de France et un membre important de l’histoire lyonnaise.
Il est vrai que sa présence en tant qu’adjoint sur le banc lyonnais est étonnante en termes de durée puisqu’il y est resté pendant 17 ans. Cependant, les meilleures émotions de Joël Bats sur le terrain datent de ses années parisiennes.
Il a gardé le but parisien de 1985 à 1992, pendant 285 matchs. Toujours titulaire, il arrive alors avec un bon statut puisqu’il s’est montré très bon à Auxerre.
Il aide grandement le PSG à remporter son premier titre de champion de France en 1986. Après sa carrière de gardien, il revient dans le monde du foot via le Paris Saint-Germain en devenant le coach assistant d’Artur Jorge, puis de Luis Fernandez, avant d’être même coach adjoint avec Ricardo en 1997.
1 – Bernard Lama
Oh Bernard… Que dire sur Bernard Lama ? Les qualificatifs ne manquent pas pour déclarer notre admiration et notre amour du portier guyanais. Le voir sur le terrain, c’était quelque chose.
Lui qui a révélé plusieurs fois avoir connu des problèmes de poids durant son enfance a surtout bénéficié de son agilité apprise en jouant sur les plages. Il faisait quelque chose d’extraordinaire que les gardiens ne font plus aujourd’hui : capter des ballons difficiles. Parfois, depuis la tribune ou la télévision, vous voyiez une frappe partir à une vitesse folle et imaginiez le but, et Bernard s’envolait et la captait comme si c’était facile.
Lama, c’est aussi un véritable battant. Il fallait le voir haranguer ses défenseurs après une passe ratée ou un mauvais placement. Si vous regardez de grands matchs de Paris, vous verrez qu’après des buts qui auraient détruit les plus fragiles, il se relevait et redonnait du courage à son équipe.
C’est notamment le cas avec le fabuleux 4-1 contre le Real Madrid. Zamorano marque à la 90e et le Real pense arracher les prolongations. Le stade est silencieux, l’abattement est présent, mais Lama y croit encore. Il pousse son équipe à attaquer tout de suite et cela marche. Kombouaré donne la qualification à la 96ème et le stade tombe dans la folie…
Il joue à Paris de 1992 à 1997, puis de 1998 à 2000, et se retrouve pendant 318 matchs des les buts du PSG. Et dire que la direction l’a poussé dehors en 1997 pour le grand Revault qui fera presque autant de boulettes que de matchs…
Avec le maillot bleu et rouge, il gagne une Coupe d’Europe en 1993, un titre de champion en 1994, deux Coupes de France en 1993 et 1995.
Au PSG, Lama est le pendant au poste de gardien de but d’un Susic, Raï ou Cavani !